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Saint-Créac en Gascogne : une longue histoire ...

Origine du nom de Saint-Créac :

Le nom de Saint-Créac a donné lieu à diverses explications.

Sur la base d’écrits de l’abbé Joseph Sabathier en 1912 « Histoire de la paroisse de Saint-Créac », on a dit que le village de Saint-Créac a été fondé au VIème siècle par Créatus, nom d’un évêque de Lectoure martyrisé. Mais des recherches récentes ont indiqué que dans la liste des évêques de Lectoure qui commence au début du VIème siècle, ce nom ne figure pas…

Une autre explication renvoie à Saint-Cyriaque (Cyriaque de Rome), diacre à l'époque des empereurs romains Dioclétien(244-312)et Maximien (284-305) et martyr de Rome vers l’an 304. En effet on trouve dans le pouillé du diocèse de Lectoure de 1380 (registre qui dénombrait les biens et les recettes du clergé) que le lieu est appelé « Guiriaco », qu’il faut sans doute lire « Quiriaco », devenu logiquement « Créac ».

Epoque gallo-romaine :

Une présence existait certainement à l'époque gallo-romaine, au vu des vestiges antiques découverts sur place.

Les pièces de monnaie et vaisselles gallo-romaines (an 27 av.JC à 395 ap.JC) découvertes lors de fouilles dans les années 1990-95 das les terres au sud-est de l’église en témoignent. (cf. le trésor de Saint-Créac). On a trouvé notamment de nombreuses pièces de bronze de l'empereur Maximien...

 

 

 

Elles sont visibles aujourd’hui au Musée archéologique du Trésor d’Eauze.

pièce de monnaie romaine-Aurélien-R.jpg

Pièce de monnaie
de l'empereur
Maximien

La guerre de Cent Ans : 1337 - 1453

Au début du 14ème siècle, le village de Saint-Créac était peuplé d'un millier d'habitants.

Pendant la Guerre de Cent Ans, qui a opposé la dynastie des Plantagenêt à celle des Valois, la rivière l’Arratz était la ligne de démarcation entre les Anglais qui régnaient sur le duché d’Aquitaine sur la rive Ouest, et les Françs qui occupaient la rive Est, jusqu’au traité de Brétigny en 1362. Par ce traité Édouard III renonçait au titre de roi de France mais outre une importante rançon, il obtenait en toute souveraineté en plus de la Guyenne (le Duché d’Aquitaine, qui englobait donc la Gascogne depuis 1152 ), le Poitou, le Limousin, le Périgord, le Quercy l’Agenais, l’Armagnac, le Béarn, la Bigorre, le Rouergue.

Ainsi fut créée en faveur d’Édouard de Woodstock, prince de Galles, son fils aîné (dit "le Prince Noir"), la principauté d’Aquitaine qui amputait le Royaume de France d'un bon tiers de son territoire. Ce traité ne fût jamais accepté par les seigneurs locaux et la guerre reprit quelques années plus tard. 

 

En 1369 le village de Saint-Créac subit les assauts destructeurs du Prince Noir qui demanda aux seigneurs du lieu de se rendre. Ce qu'ils refusèrent! Les habitants de Saint-Créac se battirent et se firent tuer jusqu'au dernier. Le village fut complétement détruit. Le village ne fut qu'un vaste cimetière. Le Prince Noir respecta seulement le sanctuaire de l'église qui subsiste encore aujourd'hui.

La victoire française à la Bataille de Castillon (17 juillet 1453) permet la reconquête de la Guyenne et marque la fin militaire de la guerre de Cent Ans.

Le duché de Gascogne(602-1063) et le duché d'Aquitaine (1063-1337)

Saint-Créac, village de la Lomagne, fait partie de la Gascogne. Cette région, peuplée d'Aquitains, a été conquise par l'Empire romain, puis par les Wisigoths, ensuite par les Vascons (venus des Pyrénées) et enfin par les Francs.

Vers 601-602 les rois Francs Mérovingiens constituèrent le duché de Vasconie afin de soumettre les Gascons et les Aquitains à leur autorité. Le duché s'est d’abord développé sur les bords de la Garonne, puis s'est étendu jusqu'au versant continental des Pyrénées.

Au début du 8ème siècle, avec l'avènement de la dynastie carolingienne, son intégration fut décidée au duché d'Aquitaine qui appartenait aux comtes de Gascogne, une entité féodale qui permit de former le Duché d'Aquitaine-Vasconie.

En 768, les deux entités se sont de nouveau séparées pour constituer le duché de Gascogne et le duché d'Aquitaine. Les années suivantes ont été marquées par les guerres intestines de succession dynastique, durant lesquelles les prétendants ont cherché la domination sur la Vasconie.

 

En 1063, suite à la bataille de La Castelle, l'Aquitaine absorbe le duché de Vasconie.

En 1152, suite au remariage d'Aliénor d'Aquitaine avec Henri Plantagenêt (le futur Henri II d'Angleterre), l'Aquitaine rejoint le royaume d'Angleterre.

Cet événement instaure la rivalité entre Capétiens et Plantagenêt, qui mènera à la guerre de cent ans

Le duché de Guyenne et Gascogne (XVIe-XVIIIe)

Dans cette période, le territoire de la Gascogne est englobé dans la province qu'est devenu le duché d'Aquitaine aussi appelé duché de Guyenne et Gascogne en 1789. Les généralités (d'Auch ainsi que de Pau, pour la Gascogne) furent des circonscriptions administratives royales dont le rôle se renforça du XVIe au XVIIIe siècle. Elles disparurent lors de la Révolution française, pour être remplacées par les départements en 1790 (voir ci-dessous).

Sur le plan ecclésiastique l'Archevêché d'Auch, composé à l'origine de 12 diocèses issus des cités du Bas-Empire romain, survécut jusqu'en 2002. Mais les frontières de ces diocèses sont encore utilisées pour tracer les limites des cités de Novempopulanie.

La partie gasconne du duché de Guyenne et Gascogne, avant la Révolution, était formée des comtés, vicomtés et seigneuries suivants : le comté d'Armagnac avec l'Eauzan, le Bas-Armagnac, la vicomté de Rivière-Basse, la vicomté de Vic-Fezensac, le Haut-Armagnac et la vicomté du Fézensaguet ; le comté d'Astarac avec la vicomté du Magnoac ; le vicomté de Lomagne ; le comté de L'Isle-Jourdain ; la vicomté du Brulhois ; les enclaves gasconnes de  la jugerie de Rivière-Verdun

La période révolutionnaire et impériale :

Le décret du 22 décembre 1789 de l'Assemblée Constituante, promulgue la création des départements français, en définit la carte et en fixe le nombre entre 75 et 85. Le 15 janvier 1790, la Constituante fixe le nombre définitif des départements à 83. La commune de Saint-Clar fut incluse dans celui du Gers avec le titre de chef-lieu de canton qui comprenait les communes de l’Isle-Bouzon, Magnas, Saint-Léonard, Cadeilhan, Bivès, Avezan, Tournecoupe, Estramiac, Pessoulens, Gaudonville, Castéron, Saint-Martin-de-las-Oumettes, Mauroux, Saint-Créac, Gramont et Marsac.

Gramont et Marsac seront retirés du canton de St-Clar lors de la création du département du Tarn et Garonne par Napoléon le 21 novembre 1808, pour être rattachées au canton de Lavit, lui-même rattaché au nouveau département créé autour de Montauban comme nouvelle préfecture.

Le canton de Saint-Clar dépendait du district puis arrondissement de Lectoure. Puis au XXème siècle, lors de la suppression de celui-ci, il relèvera de l’arrondissement de Condom.

Création des Communautés de Communes:

La loi du 6 février 1992 crée deux nouvelles catégories d'EPCI à fiscalité propre : les « communautés de communes » et les « communautés de villes ». Ces groupements disposent de compétences élargies et sont obligatoirement compétents en matière d'aménagement de l'espace et de développement économique.

Le 29 décembre 1999 est créée la Communauté de Communes "Coeur de Lomagne", qui englobe 14 communes dont Saint-Créac: son siège est à Saint-Clar.

La loi a ensuite été modifiée en juillet 1999, puis en février 2002, décembre 2010 et enfin par la loi Notre du 7 août 2015, dite "loi portant nouvelle organisation territoriale de la République", qui impose un minimum de 15000 habitants par Communauté de Communes.

Ainsi en 2013 les communes du Gers sont regroupées en 15 Inter-communalités :

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